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L'utilisation du terme "flextension", ou extension flexible, est hautement politique et clairement conçue pour aider le gouvernement dans ses efforts pour finaliser le Brexit. En réalité, les deux prorogations précédentes étaient également souples dans la mesure où, si le Royaume-Uni s'était mis d'accord sur une voie à suivre (accord ou autre), il aurait pu quitter l'UE avant ces échéances.
Maintenant que l'organisation d'élections est confirmée, une campagne acharnée s'ouvre. Selon de récents sondages d'opinion, les conservateurs ont une longueur d'avance sur le parti travailliste et devraient remporter les élections avec une majorité raisonnable. Cela pourrait bien sûr changer tout au long de la campagne, comme l'ancienne première ministre Theresa May en a d'ailleurs fait les frais en 2017.
La principale menace pour le gouvernement conservateur est le Parti du Brexit (Brexit Party). Dirigé par Nigel Farage, il souhaite que le Brexit ait lieu le plus tôt possible, et sans accord. Cette version du Brexit pourrait attirer suffisamment d'électeurs pour diviser les « Pro-Brexiter » et finalement permettre au parti travailliste de faire mieux qu'anticiper. Toutefois, si le gouvernement obtient la majorité attendue, il pourra faire passer sa dernière version de l'accord sur le Brexit par le biais d'une procédure législative et ce avec peu de résistance.
Pour l'économie britannique, un Brexit en douceur accompagné d'une période de transition élimine un risque important de détérioration.
On pourrait en effet s'attendre à ce que les investissements des entreprises rebondissent avec la réduction de l'incertitude, tandis que les ménages pourraient aussi augmenter leurs dépenses. La récente accumulation de stocks pourrait certes freiner la croissance, les entreprises passant d'abord par une phase de déstockage, mais celle-ci devrait être terminée d'ici la fin de 2020. Dans l'ensemble, nous devrions donc observer une accélération progressive de la croissance du PIB et un retour de la confiance.
En ce qui concerne les entreprises, depuis 2016 et le résultat du vote, les plus petites capitalisations, généralement plus fortement exposées au marché intérieur, ont sous-performé les grandes sociétés bien plus ouvertes sur l'extérieur et exposées à l'économie mondiale. Cela s'est expliqué par la forte baisse de la livre sterling et les craintes d'un impact négatif d'un Brexit « dur ».
Plus récemment, les plus petites capitalisations ont rebondi et surperformé, en ligne avec la forte appréciation de la livre sterling et les perspectives d'un Brexit en douceur.
Source : Schroders – 6 novembre 2019