Marchés financiers : bilan d’été et perspectives
La page estivale se tourne et il nous semble important de revenir sur les principaux événements économiques et financiers majeurs qui ont marqué les dernières semaines.
Résultats d’entreprises, politique monétaire, situation budgétaire française, Jean-Patrice Prudhomme, Directeur Produits et Solutions chez Milleis Banque Privée, revient sur les faits majeurs de cet été, et nous livre son analyse pour les prochaines semaines.

Résultats des entreprises : un été globalement solide
L’été a été marqué par une saison de publications de résultats globalement rassurante, tant en Europe qu’aux États-Unis.
- En Europe, 0 % des entreprises du STOXX 600 ont dépassé les attentes au deuxième trimestre, portées principalement par les secteurs de la consommation non cyclique et les financières.
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Ces bonnes surprises soutiennent désormais des perspectives de croissance des bénéfices de +1,0 % pour 2025 et +12,3 % pour 2026.
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Côté américain, les entreprises ont fait encore mieux : 79 % d’entre elles ont publié des résultats supérieurs aux attentes, notamment grâce aux secteurs de la technologie, de la santé et des services de communication.
Taux d’intérêt : des trajectoires divergentes
Les banques centrales ont poursuivi des stratégies différentes cet été, en réponse aux spécificités économiques de leurs zones respectives.
- En Europe, la Banque centrale européenne a poursuivi sa détente monétaire avec une baisse cumulée des taux directeurs de 1,0 % depuis le début de l’année. Le taux de dépôt s’établit désormais à 2,0 %.
- Aux États-Unis, la Réserve fédérale a préféré marquer une pause, dans l’attente d’évaluer les effets économiques du programme de l’administration Trump sur l’inflation.
- Le discours du Président de la Réserve fédérale des Etats-Unis Jerome Powell lors du symposium de Jackson Hole a renforcé les anticipations d’un assouplissement monétaire. Un marché de l’emploi plus fragile que prévu cet été renforce cette hypothèse.
- Le consensus des analystes anticipe désormais deux baisses des taux aux États-Unis d’ici la fin de l’année.
France : incertitude budgétaire et impacts sur les marchés
Le contexte politique et budgétaire en France a également pesé sur les marchés cet été.
- La situation économique et budgétaire reste incertaine, notamment après le vote de confiance sollicité par le Premier ministre
- La dégradation des finances publiques pourrait à terme peser sur les taux d’intérêt, mais aussi sur l’investissement et la consommation.
- Ce climat pèse sur les marchés : les actions françaises sont impactées, avec des effets contrastés selon les secteurs. Les valeurs domestiques (banque, assurance, construction, services aux collectivités, immobilier) sont plus affectées, tandis que les secteurs exposés à l’international (consommation courante, luxe, technologie, pharmacie) résistent mieux.
- Les obligations françaises ont vu leur rendement augmenter, entraînant une baisse de leur prix. Le taux de l’OAT (obligations assimilables du Trésor) à 10 ans est remonté à 3,57 % (à la date du 3 septembre 2025). L’écart de rendement avec les obligations allemandes s’est creusé, passant de 0,69 % à 0,80 %.
Notre approche : privilégier la diversification
Dans ce contexte marqué à la fois par des incertitudes politiques, des perspectives de croissance contrastées et des opportunités émergentes, notre approche consiste à privilégier la diversification entre les classes d’actifs cotés et non cotés et la diversification sectorielle et géographique au sein de chacune de ces classes d’actifs.
Les actions
Les actions sont historiquement l’actif le plus performant sur le long terme, mais également le plus volatil.
- En réponse à la volatilité accrue des actions françaises, nous privilégions une diversification sectorielle en France et une ouverture géographique via des actions internationales.
- Cette volatilité peut aussi être source d’opportunités, à condition de bien les sélectionner.
Les obligations
- Les obligations en zone euro offrent désormais un rendement supérieur à l’inflation et au taux monétaire de 2 %.
- Toutefois, les obligations françaises peuvent être plus volatiles dans le contexte actuel. Une diversification géographique sur cette classe d’actifs semble être un bon levier pour réduire le risque.
Fonds euros et actifs non cotés
- Le fonds euro, au sein d’un contrat d’assurance-vie ou de capitalisation, reste une alternative intéressante pour sécuriser une partie du portefeuille.
- Les actifs non cotés, comme les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) et le Private Equity (capital-investissement), sont généralement moins volatils que les actifs cotés, et permettent d’accéder à des opportunités non accessibles en direct. Ne pas négliger pour autant les risques, tel que le risque de liquidité associé à ces typologies d’actifs.
Produits structurés : rendement ajusté au risque
- Les produits structurés permettent de viser un rendement supérieur aux obligations, avec un profil de risque modulable. Certaines formules intègrent des mesures de protection ou de garantie en capital à l’échéance, ce qui peut les rendre attractifs pour les investisseurs dans un environnement incertain.
- Ne pas négliger pour autant les risques, tel que celui de perte en capital investi et de faillite de l’émetteur.
N'hésitez pas à contacter votre Banquier Privé, qui saura évaluer la diversification de votre allocation et l'optimiser en vous accompagnant au mieux.
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Cette page a été publiée le 05/09/2025