Dans un contexte économique incertain et avec des finances publiques sous tension, beaucoup de Français envisagent déjà de compléter la retraite par répartition par une retraite par capitalisation. L’objectif est simple : éviter une baisse trop importante du niveau de vie à long terme.
Plutôt que d’opposer le Plan Épargne Retraite et l’assurance-vie, il est utile de comprendre comment ces deux enveloppes se complètent. Elles permettent à la fois de préparer des revenus futurs et de transmettre son épargne dans de bonnes conditions.
Le PER individuel est un outil d’épargne de long terme. Les fonds investis sont bloqués jusqu’à la retraite(1). Cette durée longue peut être considérée un atout : elle autorise une allocation plus dynamique au début de la vie du contrat, puis plus prudente à l’approche de la retraite.
L’assurance-vie peut poursuivre le même objectif de préparation de la retraite. Sa différence tient à la souplesse. Les fonds restent disponibles à tout moment(2), ce qui offre plus de marge de manœuvre en cas d’imprévu.
Le PER est souvent choisi pour sa fiscalité à l’entrée. Les versements sont déductibles du revenu imposable dans la limite des plafonds légaux (l’économie d’impôt dépend de la tranche marginale d’imposition de l’épargnant). Aussi, le plafond non utilisé une année donnée peut être reporté sur les trois années suivantes. Entre conjoints ou partenaires pacsés, ces plafonds peuvent être mutualisés.
Il faut toutefois en mesurer la contrepartie. Bénéficier d’une fiscalité avantageuse à l’entrée, c’est accepter une taxation plus lourde à la sortie. Cette taxation s’applique sur les produits générés par le contrat, mais également sur les versements.
Ainsi, l’intérêt fiscal du PER perdure s’il existe un différentiel entre le niveau d’imposition au moment du versement et celui au jour de la retraite. À défaut, il s’agit essentiellement d’un report d’imposition sans gain réel.
De son côté, l’assurance-vie n’offre pas d’avantage fiscal au moment du versement des primes. Sa force se situe dans la souplesse des rachats et dans la fiscalité de la transmission.
Pour assurer la sécurité financière du conjoint survivant, le Plan Épargne Retraite (PER) et l’assurance-vie offrent chacun des atouts spécifiques.
Le PER permet au conjoint de bénéficier du capital épargné sans prélèvements sociaux au moment du décès, valorisant ainsi chaque euro transmis.
L’assurance-vie offre la possibilité de percevoir des revenus complémentaires, grâce à des rachats partiels bénéficiant d’une fiscalité avantageuse sur la part d’intérêts.
La combinaison des deux enveloppes peut créer un équilibre entre préparation de la retraite et transmission :
En outre, le décès du conjoint est étant un cas de déblocage anticipé du PER. Le survivant peut également débloquer son propre PER, sans impôt sur le revenu à la sortie sur la partie des versements défiscalisés à l’entrée. Seuls les prélèvements sociaux restent dus.
Dès lors, si le PER présente un atout fiscal important pour préparer sa retraite, l’assurance-vie permet de disposer de capitaux à tout moment(2), en cas d’imprévu. Quant à la transmission, mixer les deux enveloppes peut s’avérer parfois une excellente stratégie.
Ainsi, PER et assurance-vie forment un duo complémentaire pour préparer des revenus et organiser la transmission dans les meilleures conditions.
Cependant, toute opération devra être réfléchie au préalable et s’inscrire dans une stratégie patrimoniale globale en fonction de la situation de chacun. Nos Experts de l’Ingénierie Patrimoniale ainsi que votre Banquier Privé restent à votre disposition pour répondre à vos questions.
Nous vous rappelons que ces investissements peuvent varier tant à la baisse qu’à la hausse et comportent un risque de perte en capital partiel ou total. Plus le rendement est élevé, plus le risque de perte en capital l’est également. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.
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